Les bâtiments qui se fissurent à cause de la sécheresse
Les dommages liées à l’action de la sécheresse et des mouvements de sols argileux
La sécheresse peut engendrer d'importants dommages sur les maisons. Il s’agit le plus souvent de fissures structurelles et d’affaissement de sol.
Les maisons les plus à risque sont édifiées sur un sol argileux particulièrement sensible aux variations hydriques. Le niveau de risque à craindre concernant l'argile gonflante est de niveau 2 (moyen) et 3 (fort). Vous pouvez caractériser ce risque par rapport à votre terrain sur le site de Géorisque ou d’après les cartes du BRGM (accessibles librement sur internet)
Les sols argileux ont la particularité de se contracter lors des périodes de sécheresse et de se dilater lors des épisodes pluvieux.
Cette alternance provoque des mouvements successifs du sol qui peuvent affaiblir les fondations des constructions.
La sécheresse de 2022 a été un des événements naturels les plus marquants. Des milliers de maisons se sont fissurées. Plus de 5000 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle. Un record depuis 1982. Théoriquement, cela devrait déclencher une indemnisation des assurances. Mais, dans la pratique, la situation est loin d’être simple.
Les maisons construites sans étude de sol ou sur un terrain de mauvaise qualité
Jusque dans les années 60/70, il était facile de construire votre maison sur un terrain de bonne qualité.
Mais en raison de la pression foncière, les terrains ont commencé à se faire rares à proximité des grandes métropoles.
Des constructions ont alors été réalisées un peu partout. Elles ont “bouché des dents creuses”. On a vu pousser des maisons sur d’anciens terrains marécageux, d'anciennes friches industrielles, des sols remblayés ou remaniés instables…
Pour des raisons économiques, un nombre important de ces maisons ont été construites sans étude de sol préalable. Avec des choix constructifs discutables. Par exemple, des fondations classiques (semelles filantes) de faibles profondeurs.
Avec de telle construction, sans étude de sol au préalable, les risques de fissuration sont grands.
Aujourd’hui, du fait des sécheresses à répétition, on constate que ces maisons sont souvent les premières à se fissurer.
Les bâtiments les plus à risques en cas de sécheresse
- Les maisons plutôt que les immeubles
- Les maisons de gamme intermédiaire ou d’entrée de gamme (choix et qualité des matériaux…)
- Construction située sur un sol argileux de niveau 2 ou 3 aux mouvements de sols différentiels
- Construction se trouvant sur un sol hétérogène (terres végétales, remblais…)
- Bâtiment sans sous sols et disposant de fondations classiques peu profonde
- Bâtiment présentant des malfaçons de la construction au niveau des murs porteurs (manque de chaînages, section insuffisante…)
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